MON EXPÉRIENCE DE L’ORAL D’ ADMISSION AU CONCOURS IADE

Cette semaine quelqu’un m’a écris : ” j’ai réussi l’écris, je passe donc à l’oral d’admission dans 10 jours, pourrais-tu partager ton expérience de l’oral stp?” Alors voilà :

Dans  mon périple d’infirmière, dans cette aventure qu’est le concours IADE, j’ai passé plusieurs oraux, ils ont été tous différents quant à la forme. Une seule constante, mes mains moites, mon sang qui gicle dans mes tempes et, un bouquet d’infirmier (ères) très  stressé(e)s partout.

Une des choses qui m’a aidé à diminuer le  stress au fur et à mesure, c’est de ne plus être dans l’inconnu et dans la découverte, de connaître les étapes de l’exercice, de la procédure, ce que j’appelle  le cérémoniel.

 

Il y a chronologiquement:

 

• l’appel n°1

• l’entrée dans la couveuse (salle d’attente n°1)

• l’attente (temps de cuisson) est variable

• l’appel n°2, l’entrée en salle des machines (salle d’attente n°2)

• la découverte du sujet

• le temps de préparation (20 minutes)

• l’appel n°3

• la découverte du jury

• l’exposé, l’échange questions et motivations

• la fin du temps imparti (certains jury peuvent déborder)

 

 Voyons plus en détails:

 

-Le temps d’attente dans la salle avant de découvrir le sujet, varie en fonction de la répartition adoptée par les écoles. Sur Paris,  je n’ai pas eu le temps de poser mes affaires que je passais déjà en salle d’attente n°2. A Saint-Germain et à Montpellier, l’attente en salle n°1 a été de 2 a 3 heures.

 

-Les conditions d’attentes, varient de, avoir le droit d’aller aux toilettes et de rester sans bouquin sans portable, cloué à la chaise à, discussion conviviale avec les formateurs, jus d’orange, petits gâteaux, bouquin et portable accepté.

 

-Le temps de préparation du sujet  et les conditions de préparations du sujet ont été sensiblement les mêmes. Il y a un chrono qui est déclenché, ou l’horloge de la salle sert de référence… c’est là qu’on se fait parfois griller 1 à 2 minutes.

En fonction, vous pourrez garder la feuille du sujet pour l’exposé, ou pas car, scotchée à la table, mais dans ce cas elle sera aussi scotchée sur la table d’examen. Il y a traditionnellement un sujet par demi journée, mais parfois dans la même salle en fonction de là où  vous avez choisi de vous asseoir, vous avez un sujet différent à traiter.  A la fin des 20 minutes, vous êtes conduit devant une porte et, on vous accueille ou pas, on vous prie d’entrer depuis  le fond de la pièce porte ouverte  ou, vous frappez et entrez au choix.

 

-En passant la porte vous êtes face à un jury avec des jurés. Demandez évidemment, si vous pouvez vous asseoir et, si vous devez vous présenter avec nom, prénom et provenance d’établissement.

Certains jurés préfèrent que vous gardiez l’anonymat et que vous commenciez directement l’exposé.

 

Concernant les jurés il y a un médecin anesthésiste réanimateur (MAR), un  infirmier anesthésiste diplômé d’état (IADE) cadre ou formateur. L’important à ce stade c’est d’identifier qui est qui et, de garder le sourire.

 

J’ai eu la surprise d’avoir 5 jurés lors d’un oral d’admission, cela faisait un peu tribunal, en tout cas cela reste mon ressenti. Le sourire de circonstance a eu beaucoup de mal à se stabiliser et,  je ne savais plus qui était qui, mais j’ai le souvenir d’avoir identifier un membre de la direction de l’établissement dans le “package”.

Impossible de créer un lien, un dialogue avec 5 personnes qui vous regardent, ou pas d’ailleurs, avec pour ceux qui regardent l’enseigne : “pas intéressé par ce que tu dis”.

 

Même si je savais  que tout cela était un processus, exercice nécessaire, cela restait extrêmement désagréable. Sans le savoir je me préparais déjà à la vie d’étudiante infirmière anesthésiste (EIA), car en fait ce genre de sensation désagréable, est récurrente, surtout en stage.

 

Les jury de 2 sont plus faciles à vivre. J’ai souvent eu le scénario le bon et le méchant.  Ne  vous fier pas aux comportements des jurés  et à votre ressenti. J’ai compris pour ma part qu’ils  n’engageaient aucun pronostic fiable de résultats.

 

Globalement et, dans tous les cas ma ligne de conduite a été: faire ce que j’avais à faire, exposer mon plan, rester calme et souriante en dépit des comportements non verbales et bruits désagréables, rester sûr de mes acquis quand ils étaient mis en doute, dire non pas “c’est comme ça” mais plutôt “c’est ce que j’ai vu dans mon service ou dans mon parcours”, et surtout exposer avec enthousiasme mon projet professionnel, tout en expliquant avoir un idée concrète de la réalité du vécu pas toujours très facile des IADE.

 

Et en cas de blanc ou de perte du fil de l’exposé, je verbalise ma difficulté, je rappelle  mon stress et je continue.

 

Avec cette façon d’être et de faire,  j’ai toujours été admise.

En ce qui concerne la structure de l’exposé il y a plusieurs possibilités, l’important est de choisir celle avec laquelle vous êtes la plus à l’aise, celle qui vous permettra d’être le plus clair possible. Je vous exposerai plusieurs possibilités dans un prochain article.

L’oral est un exercice pour lequel certains sont plus doués que d’autres, dans tous les cas c’est un excellent premier exercice, car pour la suite des études nous avons à passer des oraux. Donc allez-y à fond, cela vaut le coût!

Cet article vous a t -il aidé? Dans quel mesure? Avez-vous un autre vécu à partager? Dites- le en commentaire.

Christelle pour Objectif Concours Iade.Com

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